À Punta Prima, la division entre les communes d’Orihuela et de Torrevieja a été établie en 1955, dans un endroit qui, à cette époque, était caractérisé par des cultures herbacées sèches au bord de la mer. Dix ans plus tard, en 1965, l’un des plus anciens plans d’urbanisme de Torrevieja a été approuvé dans cette zone, le Plan partiel 1B « Punta Prima », qui sera ensuite modifié en 1983, incorporé au PGOU de 1986 et affecté par le soi-disant « liberté typologique » de 2008, qui permet la construction de bâtiments de plus de 4 étages.

Sur le terrain 8 et attenant au Plan Partiel 1B « Punta Prima » qui n’a pas encore été développé, il y a un abri antiaérien militaire et une série de ruines de l’ancienne caserne de police et de la caserne de la batterie antiaérienne qui a été activée pendant la guerre civile. Cela a conduit le conseil municipal de Torrevieja en 2017 à conditionner l’approbation du projet de réforme intérieure à la réalisation d’une étude archéologique de tous les éléments existants, dans le but de les sauvegarder et d’empêcher leur disparition. L’entreprise promotrice a commandé cette étude à Alebus Patrimonio Histórico, S. L., qui, avec la participation d’ARN Arquitectos, a rédigé le Rapport(1) de la fouille archéologique qui a été présenté en 2018, et dont le traitement se poursuit devant la Direction Territoriale de la Culture et des Sports du ministère de l’Éducation, de la Recherche, de la Culture et des Sports.

Lors de la planification des fouilles archéologiques, j’ai eu l’occasion de rencontrer sur le terrain l’archéologue-directeur, Eduardo López Seguí, avec qui j’ai partagé les informations que j’avais sur l’histoire du lieu et que j’avais recueillies au fil des ans . Cet article tente de mettre en ordre ce que j’ai compilé en bibliographie spécialisée, articles de presse historique, cartographie historique, analyse de photographies aériennes de différents vols et, surtout, de la consultation de sources orales, car il y a encore beaucoup de gens qui ont été familiers avec les différents bâtiments qui s’y trouvent et qui ont fourni des données précieuses, comme Justo Montesinos Ruiz el Gato ou Antonio Fructuoso Ballester el Monra.

La recherche de données historiques (tant documentaires qu’orales) et, surtout, les travaux archéologiques sont encore ouverts, il est donc probable que dans les années à venir, nous pourrons approfondir la connaissance historique des installations militaires à cet endroit, ou clarifier certaines des hypothèses de travail qui ont été soulevées lors de l’analyse de toutes les informations disponibles.

Cet article se veut également un hommage à tous les policiers qui ont servi à Torrevieja et dans les environs jusqu’en 1940 et plus tard en tant que « spécialistes » de la Garde civile, avec la certitude que de nombreux ancêtres des Torrevejenses actuels ont servi dans ce corps de police, dont il y a encore beaucoup de choses à raconter…